Mode

Le style selon Julie Brunet alias Grenadine

Publié ven, 20 Juin 2014 17:02:16 -0500, par Laure Juilliard, dans Lifestyle

Grenadine par Julie Artacho2

À l’aube de ses 30 ans, Julie Brunet alias Grenadine respire la sérénité… et le succès. Son visage mutin a gardé toutes les rondeurs de l’enfance, ses yeux marron dorés presque félins sont encadrés par un rideau de cheveux châtains brillants et soulevés en demi-queue. Élégamment assise dans un des canapés moelleux du Café Névé, on lui donnerait 20 ans facilement et le Bon Dieu sans confession. En bonne habituée des Francos qu’elle fréquente depuis 2006 sous différents chapeaux – tantôt avec Cœur de Pirate ou Le husky, alto sous le menton ou tantôt en tant que Grenadine en 2011 et 2012 – elle recevra son public pour la première fois le 20 juin à l’Astral en compagnie de Philémon Cimon. Un grand pas pour cette auteure-compositrice aux mélodies suaves et aux textes rythmés dont le 1er album éponyme est sorti début 2014.

Cependant, n’allez pas dire à Julie qu’elle est une chanteuse pop aux paroles sucrées. Cette étiquette l’énerve. « L’enrobage est sucré, mais le fond ne l’est pas. Ce que j’écris n’est ni drôle ni mignon : c’est plutôt mélancolique. J’aime mélanger les univers en offrant des images poétiques et sombres sur un rythme pop et joyeux. Les chanteuses à voix mielleuse, ce n’est vraiment pas mon truc ».

Directement après les FrancoFolies, du 25 juin au 4 juillet, Julie s’envolera au festival international de musique de la région Asie-Pacifique à Krasnoïarsk, en Russie et participera au festival international de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu le 14 août prochain. Un été 2014 bien rafraichissant pour Grenadine!

Entretien stylé avec une fille pop qui détonne.

StyleList Québec : Ton style du jour
Julie Brunet : Si j’avais su, je me serais arrangée plus… Je porte une robe Baby Doll American Apparel très confortable à imprimé léopard, un legging noir brillant de la même marque qui tiendra toujours dans 50 ans et un chemiser long Zara noir transparent que je porte ouvert, car trop petit. Oui je n’essaye pas toujours ce que j’achète… J’ai accessoirisé le tout avec des bagues et un collier Brandy Melville et des chaussures Urban Outfitters tressées et couleur caramel.

S.Q : Ta dernière trouvaille stylée
J.B : J’ai trouvé chez Ardène des flâneurs en toile noir style Toms pour 10 $. Crois-moi, ce sont des chaussons, je les adore!

S.Q : Ton style de shopping
J.B : Je fonctionne complètement au coup de cœur et à l’envie. Friperies ou boutiques plus étudiées, tant que ça me plaît je prends, dans la limite de mon budget bien évidemment. J’aime chiner chez Annex, Local 23, à l’Armée du Salut et aller dans des événements « Switch and Bitch ». « Bitch » c’est quand on est deux à vouloir un vêtement et qu’il faut se battre pour l’obtenir. Généralement je ramasse toujours tout! Sinon je choisis souvent des couleurs classiques comme le gris, le noir et le bleu foncé. J’ai remarqué aussi qu’avant je m’habillais toujours en jupe et talons hauts. J’avais une féminité très assumée. Je n’ai pas acheté une seule paire de talons depuis un an… Je change!

S.Q : Les créateurs de mode dont le style t’épate
J.B : Les créatrices d’Atelier B.. Ce sont des amies et j’adore leur univers. J’ai un faible aussi pour Betina Lou dont j’ai porté quelques créations pour mes photos de promo. Et Ève Gravel bien sûr. Pour le moment, je n’ai pas encore les moyens de me payer des vêtements de grands designers, mais le jour où ça arrive, je fonce chez Chloé.

S.Q : Tes icônes de style
J.B : Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Lou Doillon, Kate Moss, Vanessa Paradis… J’aime leur côté rock un peu négligé et très naturel. Côté québécois Anne Dorval et Anne Marie Cadieux sont de vraies figures d’élégance.

S.Q : Qu’est-ce qui donne du style à quelqu’un selon toi?
J.B : Le regard que la personne porte sur le monde et les autres. Ça teint l’ensemble de sa personnalité, peu importe ce qu’elle porte.

S.Q : Pour quel style d’hommes craques-tu?
J.B : Les garçons qui prennent plus de temps à se préparer que moi : c’est non! J’aime le côté négligé, pas mauvais garçon, mais un peu viril, limite un peu archaïque. Un gars trop apprêté, ce n’est pas mon truc.

S.Q : Ta définition du style
J.B : La mode, tout le monde peut la porter, mais pas nécessairement avec style. Ça prend de la volonté, de la créativité et un sens esthétique développé. Il faut les bons outils et un petit grain de folie.

S.Q : Ton style de vie
J.B : Je suis très rangée, constante et je prends soin de moi. Je peux aussi être une vraie party animal, mais dans la vie de tous les jours, je me couche tôt et je me lève tôt.

S.Q : Ta figure de style préférée
J.B : J’aime les métaphores, mais très floues pour les gens et très claires pour moi. Mes chansons s’adressent souvent à moitié à une personne sans qu’elle ne s’en rende compte. Je pars toujours d’un sentiment réel pour créer : c’est la meilleure des inspirations.

Article écrit originellement pour le HuffPost Québec Bien-être.

Crédit photo : Julie Artacho.



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