Culture

Une Drôle de Soirée en compagnie de Funny Girl

Publié ven, 23 Oct 2015 09:41:23 -0500, par La Rédaction, dans Lifestyle

Mercredi 21 octobre, je me rends pour la première fois au Centre Segal, théâtre de la fameuse comédie musicale revisitée Funny Girl. N’étant pas une très grande connaisseuse de cet art qui peut paraître un peu désuet, c’est avec curiosité que j’assiste au spectacle.

Funny Girl Centre Segal

Pour ceux qui ne connaitraient pas l’histoire de Funny Girl, dont la production scénique originale et le film qui a suivi en 1968 ont instantanément fait de Barbara Streisand une star, elle raconte avec une certaine légèreté l’ascension sociale de la véritable Fanny Brice, la plus grande vedette des Ziegfeld Follies. Fanny ne répondait pas vraiment aux critères de beauté en vigueur à l’époque et a su se démarquer grâce à son immense charisme. Surnommé le ‘glorifier of the American girl’, ‘Flo’ Ziegfeld est séduit par son irrésistible panache et fait de Fanny la star des Follies. Fanny est elle-même séduite par le beau et mauvais garçon Nick Arnstein, qui deviendra son mari. Quelques heures avant son entrée en scène, assise dans sa loge, Fanny se remémore son parcours semé d’embûches et les sacrifices qu’elle a consentis pour atteindre le succès dont elle avait tant rêvé.

La distribution 100% canadienne était parfaitement à la hauteur et Gabi Epstein, qui interprète Fanny, m’a éblouie de son excentrique personnalité. Au centre de l’attention, elle rayonne littéralement (car toujours sous les projecteurs) et nous délecte de sa voix puissante et de son humour débordant. Les 17 artistes qui l’accompagnent remplissent chacun leur rôle avec brio et font preuve d’une grande technique vocale. Les musiciens, présents dans la salle, sont aussi très talentueux et accompagnent la petite troupe à merveille.

Funny Girl Centre Segal

Seul bémol, je m’attendais à un décor beaucoup plus élaboré. C’était le parti pris du metteur en scène de monter la pièce dans une reconstitution de théâtre des années 1920 un peu délabré mais je dois dire que je n’ai pas vraiment accroché. La pièce se déroulant pendant les années folles, célébrées dans les théâtres de Broadway à l’heure de gloire du Vaudeville,  je m’attendais à une certaine opulence. Peut-être ai-je été marquée par le décor somptueux du film Moulin Rouge, de Baz Luhrmann, qui représente parfaitement à mes yeux l’extravagance des Folies Bergères. Ce n’est certes pas le même budget et je ne suis pas là pour comparer théâtre et cinéma mais j’ai néanmoins été déçue par la simplicité de la mise en scène. En revanche, la salle du Centre Segal offrait un environnement intimiste et une proximité très appréciable avec les acteurs.

Funny Girl Centre Segal

On ne vient pas tant pour le scénario et la mise en scène mais plutôt pour la performance des artistes. L’histoire d’amour qui rythme la pièce manque de profondeur à mon goût. On nous parle des facettes sombres de la gloire et de l’attrait parfois autodestructeur de l’amour mais je trouve finalement que la relation de Fanny et de Nick manque quelque peu de drame. C’est qui plus est une jolie histoire dont on veut connaitre la fin et je sors satisfaite de ma première expérience théâtrale à Montréal.

Funny Girl nous plonge dans l’univers flamboyant du show-business à Broadway où l’on assiste à des extraits de spectacles inspirés des Folies Bergères avec une troupe entièrement canadienne. Une belle métaphore qui met en lumière l’éclectisme de la ville.

Représentations jusqu’au 8 novembre au Centre Segal (5170 Chemin de la Côte-Sainte-Catherine) alors on n’attend pas!

Crédits photo: André Lanthier



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